Ça arrive tous les jours de croiser des gens. N'importe où : dans la ville, une rue, à la sortie d´un immeuble, derrière la porte d´une salle d´attente... Et comme on ne sait rien d´eux, on peut tout imaginer. Ici, dans ce supermarché, ils sont dix-huit qui font leurs courses, clientes et clients ré...
Cosmogonie est un mot rond, mais ce n'est pas un mot rétréci. Le monde y est bien plus grand que les récits qui le façonnent, mais, à bien y regarder, les cosmogonies parcourent nos heures de gestes simples, se multiplient dans l'instant de nos silences. Elles vont petites et foisonnantes à la renco...
Une série de toiles d´une très grande force, qui arrive dans votre vie sans prévenir et y reste comme un caillou définitif : Stéphane Martelly peint, mais elle est aussi écrivain, enseigne la littérature créative à l´Université de Montréal et participe à plusieurs groupes de recherche sur la littéra...
D´abord, comment en parle l´auteur elle-même : "C´est monté progressivement, quelque chose de compulsif. Ça sortait, comme de la mousse qui déborde d´une machine à laver, une surdose de lessive, ou un bouchon dans un tuyau, oui, comme une panne. Sauf qu´au lieu d´éponger en soupirant et en me ...
Un homme, deux femmes, la peinture, ateliers, galeries, exposition, une ville indéterminée et peu à peu le chemin du fantastique qui absorbe l´ensemble. Les romans et récits concernant, avec les moyens de la littérature, la fascination qu´exerce l´art de peindre, et comment il peut restituer l´illu...
53 jours, c'est le temps qu'il avait fallu à Stendhal pour écrire sa Chartreuse de Parme, au point que Perec reprendrait plus tard cette contrainte pour son dernier livre. 21 jours, prétend Faulkner, pour écrire Tandis que j'agonise... Pour Simenon, pour Balzac, on a aussi ces étranges datations ram...
. ...
"Comme le désir sexuel, la mémoire ne s'arrête jamais", écrit Annie Ernaux dans Les années. "Elle apparie les morts aux vivants, les êtres réels aux imaginaires, le rêve à l'histoire." L'oblique est un regard que l'on jette derrière soi, à un moment donné, pour pouvoir repartir. La mémoire est notre...
On s'imaginerait une maison à construire ; on s'imaginerait une maison à construire avec des murs ; on s'imaginerait une maison à construire avec des murs de lumière ; dans cette maison aux murs de lumière, chaque pièce serait remplie de tessons de porcelaine brisée, oh comme tout serait brisé...
Peut-être parce qu'un déménagement c'est comme l'écriture : on se prépare progressivement, parfois longtemps au premier jet, on est violemment embarqué, puis débarqué. Sauf que dans le déménagement, c'est la vie matérielle (ce beau titre de Marguerite Duras) qui est renversée : papiers retrouvés...
. ...